Route 40 (acte 1)

La route 40 est une route mythique qui traverse toute l’Argentine du nord au sud. Nous l’avons empruntée entre Cafayate et Mendoza. Petites histoires argentines découvertes au fil de la route :

La défunta correa
Sur le bord de la route, nous avons pu voir énormément de petits mémorials où les gens déposent des bouteilles d’eau, parfois du vin ou des jus. Autant vous dire qu’il n’y a plus à se préoccuper de la boisson dans cette région (ce qui est bien pratique pour les cyclistes) ! Exemple :

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D’après la légende, pendant les guerres civiles des années 1840, Deolinda Correa suivit à pied, les déplacements du bataillon dans lequel était enrôlé son mari, maladif. Elle transportait des victuailles, de l’eau et surtout … son bébé. Une fois qu’elle eu épuisé ses provisions, la faim, la soif et la fatigue eurent raison d’elle. Lorsque les bergers trouvèrent son cadavre, ils découvrirent que le bébé tétait toujours le sein de sa mère morte. Depuis, cette femme est devenue un culte, car la croyance populaire lui prête des pouvoirs miraculeux.

Là ça prend des proportions usine de trie sélectif !

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Gaucho Gil
Un peu dans le même genre, on voit également au bord de la route des petits hôtels avec des drapeaux rouges. Exemple :

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L’origine historique de l’histoire de Gauchito Gil est floue et les versions des faits variées. La version la plus connue raconte qu’en 1870, Antonio Gil, voleur de bétail avec des airs de Robin des Bois, fut recruté pour combattre dans le conflit qui opposa (de 1865 à 70) le Brésil, l’Argentine et l’Uruguay au Paraguay. À la suite d’un rêve dans lequel Dieu lui ordonnait de ne pas verser le sang de ses frères, il décida de déserter. Pourchassé par la police, il sera pendu mais dit à son bourreau (un certain Salazar) juste avant sa mort : «Quand tu rentreras chez toi, tu trouveras ton fils malade, mais je le soignerai». Lorsque Salazar arriva chez lui, son fils était effectivement malade. Désespéré, il retourna là où il avait exécuté Antonio Gil. Sur place, il l’enterra et mit une croix sur sa tombe. Mais la promesse fut tenue et le fils de Salazar guéri. Ce fut le premier miracle du Gauchito Gil et le début de sa légende.

Bref, tout ça pour vous dire qu’il y a des mémoriaux étonnants au bord de la route ici !!!

2 réflexions sur “Route 40 (acte 1)

  1. Vous nous faites toujours réver et on voyage un peu grâce à vous,
    On apprends pleins de choses aussi,
    On vous embrasse fort,
    Très bonne année 2015 à tous les 2,
    Olive, Thomas et Capucine.

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